Le technicien portugais a encore du pain sur la planche. Soit. Mais ce qu’il a entrepris en seulement quatre mois est tout à son honneur. Le projet sportif de Miguel Cardoso n’en est qu’à ses débuts.
Pour un “bleu” en Afrique, atteindre la finale de la Champions League, avec à la clef une qualification à la prochaine édition de la Coupe du monde des clubs, ne peut être considéré que comme un exploit. Çe l’est aussi quand on se remémore, au début de la saison et même jusqu’au début de mois de janvier, les doutes quant à la capacité de l’effectif actuel d’aller au-delà de la phase de groupes en Ligue des champions. Ceci dit, le technicien portugais a du pain sur la planche. Soit. Mais ce qu’il a entrepris en seulement quatre mois est tout à son honneur. Le projet sportif de Miguel Cardoso n’en est qu’à ses débuts. Il ne faut, en aucun cas, se laisser porter par la déception de la défaite du Caire et éviter les jugements hâtifs.
Des erreurs, il y en a, il y en aura toujours…
Tous les entraîneurs commettent des erreurs de jugement que ce soit dans la lecture du jeu de l’adversaire ou dans le choix des joueurs à aligner, qu’ils soient titulaires ou en cours de jeu. En ce qui concerne Miguel Cardoso, s’il y a un choix qui intrigue lors de la finale retour, et pas seulement, c’est sa tendance à faire sortir Houssem Tka, un joueur relanceur de qualité qui distille bien la balle en phase de relance.
Quant à Yan Sasse, même quand il n’affiche pas la grande forme, il est toujours utile, rien que par le fait qu’il bouge beaucoup sur le terrain, ce qui aide à éparpiller les efforts des défenseurs adverses. Et puis, il est peut-être plus judicieux d’aligner Sasse comme attaquant de soutien derrière Rodrigo Rodrigues et libérer le couloir gauche pour Oussama Bouguerra au lieu de remplacer l’un par l’autre, ce qui donnerait une solution offensive de plus.
Par ailleurs, s’il y a une chose qu’on peut reprocher à Miguel Cardoso, c’est de rester toujours prudent en privilégiant l’aspect défensif, alors qu’il a réussi à stabiliser ce compartiment. Il est peut-être venu le temps de porter le jeu un peu plus vers l’offensive.
Autre reproche : la transition rapide du jeu que le technicien portugais n’arrive toujours pas à peaufiner, sachant que, quand on visionne les matches de l’Espérance, il est clair qu’un travail se fait aux entraînements quant aux manœuvres offensives dans les 30 derniers mètres. C’est la transition qui fait encore défaut.
Ceci dit, on ne peut que faire une lecture de l’approche tactique de Miguel Cardoso qui demeure la personne la plus qualifiée pour juger ses joueurs. Car, après tout, un entraîneur est souvent contraint de faire abstraction sur certaines idées, particulièrement quand il prend le train en marche.
Avec Miguel Cardoso, l’Espérance de Tunis a débuté, le 15 janvier dernier, un nouveau cycle avec un projet sportif aux idées bien claires. Il reste encore le championnat de Tunisie à disputer. Après viendra le temps d’un premier bilan et suivra le mercato estival et une préparation d’intersaison en prévision d’un exercice qui s’annonce exceptionnel avec, à la clef, la participation à la Champions League, la super ligue et la Coupe du monde des clubs.